mardi 14 février 2012

Cirer ton klister....Loppet d'Orford.

Je sais qu'il y a beaucoup de monde qui n'aime pas le ski de fond juste pcq ça peut être chiant cirer.




Et ce samedi, pour le 33 km classique du Loppet d'Orford, fallait avoir de l'imagination !

Parti la veille, alors que je suis sorti de la maison par ma trappe de ventilation de cuisine (tellement y a de la neige...), je suis arrivé au royaume de la glace, Sherbrooke, un tantinet nerveux de skier sur une patinoire.  Y a rien de changé. L'herbe pousse un hiver sur deux à Sherbrooke en février !

Surprenant, même si les nombreuses chutes des jeunes en bottes autour du chalet principale annoncait une piste glacée, ce ne fut pas autant que prévu. Mais personne ne m'aurait fait changer d'idée: qu'il neige ou pas, j'met du klister à matin. 

Faque on met le klister, un genre de KY pour abeille, on le laisse geler dehors pis on rajoute 5 couches de cire, question de pas changer d'idée. Ça règle un problème autant de couches.  Avec une paire de ski, t'as pas le temps de tout enlever vu que ça prend 12 heures nettoyer cette colle....

Je connais le trajet par coeur, dans ces conditions, c'est 4 km avec de la cire et après il ne t'en reste pu et tu courses sur les bras. Nooooo way ! Et quand la plus longue montée de 20 minutes suit les 4 premiers kilos, tu veux que "ça kick", crois-moi !!

Avant le départ, tout le monde capote sur les conditions, moi j'me dis "en autant que j'passe pas par dessus les skis dans une des descentes....". Faut pas se leurrer, en compé, on prend plus de risque. Et à la vue des pistes, j'm'attendais à des descentes du genre "un ski dans les airs et une face de gars qui arrive dans des barbelés...".

On voit les jeunes Jack Rabbit se diriger en ski vers leur cours. Et dans toute cette glace une simple mini-montée demande aux jeunes de mettre les skis en paralèlle...ou de reculer en paniquant...

Moi et Alex on se dit "en autant qu'on finisse pas comme ça....".



Sur la ligne de départ, des dos en V en avant pis de plus en plus de têtes grisonnantes vers l'arrière.  J'me place sur la rangée "J'veux pas déranger mais j'tiens pas à partir en arrière du gars avec des fix à 3 trous...".

Et ça part nerveux.  Ça s'accroche. On me raconte après qu'un gars pratiquement favori (ne le nommons pas, Phil Shaw), s'est rendu compte 3 min avant le départ que ses batons étaient plus loin que 3 min de la ligne.  Il a dû commencer et terminer rapidement sa course avec 2 bouts de branches empruntés à un nain de jardin.

Un autre (ne le nommons vraiment pas !), avait choisi à la dernière minute de prendre des skis sans cirage. Aucun ! Et faire la course sur les bras.  Ça monte à Orford.   Parfois, même si je ne suis pas de leur calibre, j'me demande pourquoi on peut changer d'idée comme ça, à la dernière minute !

Ha et non, il n'a pas aimé à ce que l'on m'a rapporté...

Bref 2 tours avec le même temps de passage et un gars aux fesses que j'ai distancé dans les derniers kilos m'ont rassuré sur la forme.  Maudit que c'est dur une course de classique !

Trop drôle, le gars qui me court après depuis 30 minutes fini par me rejoindre à mi-parcours. Maintenant avec un ami, je lâche des jokes du genre "c'est l'fun en estie mais ça manque de femmes..." en pleine montée de 20 min pis pleins d'autres niaiseries mais il ne me répondait jamais. Faque je l'ai attaqué.  Tsé au moins, fais semblant de rire par politesse, moi j'suis essouflé comme une fan à 30 degrés !  Passé la ligne, je l'attend pour le féliciter, le regarder dans les yeux et lui dire "tiens mon toé", mais là j'me rend compte qu'il parle anglais !!

C'est beau mon Z...y a juste rien compris de ce que tu lui a dis pendant 15 minutes...

http://www.zone4.ca/results.asp?ID=4568&cat=2376

3 commentaires:

  1. Salut Z,
    On ne se connaît pas, mais comme on a fait les 32km d'Orford presque ensemble, je me permets de te saluer. J'étais un autre petit vieux du peloton, un de ceux avec les doigts pleins de klister et recouverts de cire. Mais pas celui qui ne répondait pas à tes blagues, par contre je ne devais pas être très loin si je me fie à nos temps respectifs...
    C'est bien agréable de lire ton blogue: on ne parle jamais assez du ski de fond et du bonheur de faire du classique en particulier. Et en plus ça vient d'un cycliste émérite, c'est encore plus flatteur (pour le sport !) Alors, salutations et ne lâche pas le clavier ni les skis !

    LL aka dossard 237

    PS Le maniaque à la double poussée (l'autre gars de Rosemère pour ne pas le nommer...) il a quand même fait toute une course: une force de la nature!

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  2. Ha c'tais toi que j'courais après ! T'as bien fait au 2 ième tour mon torpinouche...!

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  3. Juste une petite fringale dans les montées avant le dernier ravitaillement. Si un orignal se présentait, je lui bouffais une cuisse. Mais sinon tout a été parfait. J'imagine que tu ne feras pas le déplacement à Gatineau (je fais le 50 samedi) mais si tu veux prendre ta revanche, il y a la finale de la Coupe Québec à Rimouski à Pâques...
    -LL

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