jeudi 5 octobre 2017

Parce que le cyclocross, c'est maintenant !

Salut les jambes rasées !

Vous savez, écrire un blog avec 3 jeunes enfants relève parfois de la tâche de trop.   

Mais là j'ai vraiment le goût de mousser mon nouveau sport depuis 2 ans: le cyclocross.

À chaque année depuis genre 10 ans, je participais à une compé de cyclocross.  Généralement en totale méforme, handicapé du steering et avec le seul but d'avoir du fun. Suffisait d'un peu d'humilité, d'être sur la ligne et accepter d'en manger une sincère...

L'intérêt de la course sur route s'estompant, j'ai découvert un goût pour la préparation plus spécifique au cyclocross.  L'an passé, j'y suis allé en broche à foin.  Cette année je me suis trouvé un plan à suivre.  Et j'ai compris une chose essentielle: ça demande moins de temps que pour se préparer à une saison de courses de route ou de raids.

Après 4 mois de préparation spécifique, j'ai remarqué que:

1. Je ne mange plus de volée en temps. Mon chrono se resserre donc avec les meilleurs. Pis les meilleurs n'arrivent plus en arrière de moi pour me lapper... 
2. Les gars de 50 ans sont enfin rares à venir me reprendre.  Je sais, c'est dur sur l'orgueil, mais il y a des fusées cyclistes qui ont soufflé 50 bougies.
3. Je ne panique plus à la vue d'une passe technique. Je fais comme avant, je ne contrôle rien pantoute, mais je passe sans être stressé au moins...
4. J'ai pu profiter de tout l'été avec mes enfants.
5. J'ai toujours une bière à la main après la course.
6. Y a toujours quelqu'un sur place pour te vendre une bière après la course.

Mes courses antérieures de cross ayant été catastrophiques sur le plan des résultats, j'ai dû mettre l'accent non seulement sur l'amélioration de la condition physique spécifique, mais aussi  à améliorer le pilotage de la bête. Parce que j'avais vraiment l'air d'un chauffeur de tracteur, fallait passer aussi du temps à améliorer cette facette du jeux pas mal déficient dans mon cas.  Quand bien même tu pousses un contre la montre de fou sur l'asphalte, ne t'attend pas à performer facilement dans une trappe de sable, dans un dévers glissant d'herbe, dans une descente de bouette ou lors d'un saut d'obstacle, dans une relance...

Alors depuis le mois de mai, je me suis employé à pratiquer tout ça.  Souvent seul, parfois en groupe avec une belle gang de joyeux lurons Rimouskois.  Tout ça afin de ne pas avoir l'air d'un parkinsonien avancé sur un vélo.

Vous savez, une "drop" dans une trappe de sable ou de boue avec un vélo de montagne, c'est quelque chose, mais en cross et avec des pneus de 33 mm, c'est quelque chose au cube.

Il me reste encore une tonne de trucs à améliorer pour devenir plus performant.  Un exemple; les départs.   Non mais ça part tu juste sur une gosse une course de cross ?  Vous avez juste à me le dire si la compé dure une minute !!  J'ai préfère de loin le kilo contrôlé du 100 à B7,  cyclosportive de gravier à Bromont.  Au moins j'ai le temps de clipper les souliers avant de pousser...

Si je n'avais qu'une seule question à poser aux cyclistes qui roulent en route ou en montagne l'automne et n'ont jamais essayé le cross, ça serait POURQUOI ?!  

C'est un bike souvent moins dispendieux à acquérir qu'un MTB ou qu'un route et en plus on en retrouve de plus en plus sur le marché d'occasion.  De toute façon, vous connaissez la formule de possession de vélos: N +1 = Nombres de vélos.

Les particularités des épreuves de cross donnent un avantage aux gens du MTB.  Une descente en savon, une courbe glissante, des virages lents, une durée d'effort plus courte qui se ressemble...bref la transition semble plus facile.  Pour le roadie, il apprécie la similarité du positionnement, la possibilité de rouler dans des rangs non-asphaltés, le trip de jouer dans la bouette et le risque fortement diminué de blessures lors des chutes.  Non mais c'est vrai, se planter à 55 km/h vent de dos sur l'asphalte ou à 11 km/h dans une courbe en gazon, qu'est-ce que tu choisis ?

L'atmosphère d'une compé de cross est sans pareil.  Décontractés, les coureurs ont une attitude pratiquement exemplaire.  Pour un spectateur, c'est le must.  Sur un trajet de 2.5 km, il peut en voir facilement le quart en étant bien positionné !  Si ta blonde aime ça te suivre dans une course de fond de rang, elle va tripper après t'avoir vu jouer dans un parc plein de bouette ! En plus, si t'as des kids, tu les places dans l'aire de jeux pis ils crient ton nom comme des défoncés aux 7 minutes. 

Les trajets peuvent être tellement différents s'ils sont mouillés ou non qu’il est très difficile nommer lesquels sont les plus plaisants à rouler.  Ils ont tous leurs particularités. A Drummond et Bromont, t'es sur le gazon, à Baie St Paul le sable est ton ami, à Sherbrooke, t'es sur le gazon jusque la veille de la compé, et le jour X le trajet est rendu avec 3 pouces de bouette...bref…

Tous les organisateurs méritent de grosses félicitations pour l'ingéniosité de leur trajet.

Sans connaître les chiffres, le cyclocross au Québec semble continuer sa belle progression. Je remarque qu'il y a définitivement mais subjectivement plus de monde aux courses. Surtout chez les filles et les maîtres.  Ça adonne bien, ce sont deux catégories où la bouette préserve leur peau :))

Sérieusement, arrêtez de vous stresser à être en forme à la mi-mars sur un vélo.  Soyez-le juste un peu à la mi-septembre et essayez le cyclocross. 


Direction Drummondville samedi !

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