mardi 10 juillet 2012

Coupe des Amériques, version chaleur.

Haaaaaaaa Sutton.

Tu veux montrer ta pitoune comme un champion dans ta décapotable sur un kilomètre de main ?

Va à Sutton. À Magog aussi.

Tu veux marcher avec ta cougar de 40 ans alors que t'as 55 et faire semblant que t'aime magasiner ?

Va à Sutton. Pis à Tremblant. Pis à Bromont.

Tu veux voir un endroit où les cougars font du bécik ?

Va à Sutton. Pis au cirque.

Tu veux faire la plus belle course de vélo pis t'as passé 30 ans ?

Va à Sutton.

Sutton, ville où la différence de température entre elle et Rimouski est proportionnelle au temps que ça m'a pris m'y rendre. En heures, pas en jour.

Sutton, là où il fait choooo en juillet.

Mais quelle belle course.

Agrémentée par une température trop chaude pour moi, la montée du vendredi soir d'Abercorn à Val Sutton donne le tempo et casse le stress rapidement.  Très bien placé chez les B au pied des S (lire 7 ième), BANG, j'explose comme l'oeuf à la coq que j'ai déjà essayé de faire cuire dans le micro-onde. La suite relève de la survie du guide de l'armée américaine.  C'tais trop beau. 

Le samedi matin, un contre la montre de 15 kilos entre Sutton et Abercorn.  Mes jambes capotent des 5 dernières minutes de la veille. Mes jambes souffrent d'éléphantiasis.



Ce que je veux dire, c'est que j'ai les jambes ben gonflées. Je dis ça comme ça, mais il s'en vient de plus en plus long le contre la montre. À Sutton, si t'es pas un chef au contre la montre, tu ne gagnes pas. Faut que tu saches un peu monter. Mais le peu de temps d'écart dans la montée ne dérange pas le contre la montreur.

Pour ma part, ça va ben, j'ai 50 minutes de fait en 2 courses et j'suis cuit pour le GC !

Le samedi PM, un circuit routier de 17 kilos à faire 3 fois. Sur un dénivellé qui me va parfaitement, j'ai l'air d'un Landis qui a pris de l'alcool et ça a fait monter ma testo. Chu en feu, mais ce n'est pas un terrain propice aux échappées puisque le peloton roule à 50 km/h sur le plat.  Et que dire de la descente à 85 km/h à faire, entouré de 90 gars dont certains pense que l'on est dans un single track en MTB: Ils se promènent de gauche à droite ! Hey le smatt, mets un laser sur le bord de la route pis ne dévie pas de 10 cm d'écart.

Ha ça me fait penser à un équipier qui est full déçu que je ne parle pas de lui ici : Éric Provost. Voilà, c'est fait.

Éric, c'est la fusée des B depuis 9 ans. Les courses, il les a tous gagné. 

Éric m'a foutu la chienne dans la descente à 85 km/h. En fait, malgré son air relax, il se l'est foutu à lui aussi je pense. Parce que sa roue arrière s'est mise à légèrement fendre, son vélo s'est mis à osciller comme un pont qu'un prof au secondaire m'avait montré, mais en plus vite :

http://www.youtube.com/watch?v=3mclp9QmCGs&feature=player_detailpage#t=90s

AYE.

À 85 km/h, il a tenu son steering comme un chef. Moi j'aurais ch%&*) dans mes cuissards. 

Bref, au tour suivant, j'ai passé devant, juste pour être certain...

Mais j'avais les jambes, non mais une de ces paires de jambes....ouf.



En tk, j'me comprend.

La première partie de la montée du vendredi facile, en plus de cette course, coup donc, ça commence à aller bien la forme !

Pour le dimanche, une randonnée buccolique de 103 km entre Sutton, Freligshburg et Dunham. Wow. De toute beauté. Du pavage digne des States, moins les pick-up avec un 12 accroché dans la vitre arrière. C'est pas mon coin avec mes 4 rangs asphaltés. Y a un choix à se perdre au pays de Foglia !

Une belle montée à 20 bornes de la fin pour faire un petit ménage de narine (et de peloton) et Hop! on plonge manger des melons d'eau pour l'arrivée !  Moi, je l'aurais terminé à la station de ski ce jour là !

Je me répète. Cette course, même si d'autres sont superbes, c'est la plus belle de l'année.



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